Les «Histoires d'une nation» sont celles de toutes ces générations venues faire leur vie dans un nouveau pays, la France. Elles racontent 150 ans de l'histoire de France, 150 ans qui ont conduit à ce qu'aujourd'hui, un quart de la population française trouve ses racines à l'extérieur du territoire. De Michel Drucker à Camélia Jordana, de Ramzy à Estelle Mossely, enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants d'Italiens de Polonais, d'Arméniens, de Russes, d'Algériens, de Marocains, de Cambodgiens ou de Chinois, célèbres ou inconnus, racontent leurs histoires familiales. La série débute quand la IIIe République, traumatisée par la défaite face aux Allemands et la guerre civile de 1871, décide de construire une véritable nation. Dans chaque village, chaque quartier, tout le monde doit se sentir français.
De 1927 à 1954, les immigrés prennent une part importante dans les combats menés par la France contre l'envahisseur allemand, puis pour la reconstruction du pays.
Sur une narration de Roschdy Zem. Avec les interventions d'Abdel Rahmen Azzouzi, Abed Abidat, Josette Campagna, Alain Casoni, Marcel Conti, Salah, Nadia, Moustapha et Hakim Amokrane, Camélia Jordana, Loubaki Loussalat, Benjamin Stora, Jamel Yayaoui et Ramzy Bédia. Pendant les Trente-Glorieuses, de nouveaux arrivants permettent à ceux arrivés avant eux de grimper un peu dans l'échelle sociale. Mais ce qui pourrait ressembler à la répétition des cycles précédents (1880 ou 1920), quand la France est allée chercher à l'extérieur les forces vives dont elle avait besoin pour se construire ou se reconstruire, prend un tour différent à cause de la décolonisation et surtout de la guerre d'Algérie. Les travailleurs algériens catalysent alors pour longtemps les ranceurs des nostalgiques de la domination par la race.
Sur une narration de Roschdy Zem. Avec les interventions de Ramzy Bédia, Patrick Fiori-Chouchayan, Jacques Chouchayan, Salah, Nadia, Moustapha et Hakim Amokrane, Amaria Tlemsani, Awa Camara, Marc Perrone, Rougui Dia, Jorge Fernandes, Lucas Moriamet, Camélia Jordana, Loubaki Loussalat, Abdel Rahmen Azzouzi et Abed Abidat. Cent ans après la naissance de la IIIe République, le Français type a de multiples visages, de multiples origines. Les générations d'après 1974, ceux qui n'ont connu que la crise, racontent une autre histoire, où le récit de vie des parents, des origines, se mêle à une volonté d'être citoyen ici.
Faire de tout enfant un élève est une idée assez neuve dans notre histoire française. Tout commence au 19e siècle quand l’État décide d'éduquer les Français, paysans, ouvriers des faubourgs, qu’il voit comme des sauvages, toujours prêts à se révolter. Avec la IIIe République, Jules Ferry lance la grande aventure de l’école de la République : celle des « hussards noirs », les instituteurs, qui vont apprendre la République et l’amour de la patrie à leurs élèves de communale. Ceux de milieu plus aisé, dès 6 ans, connaissent un autre univers, celui du lycée. Après-guerre, des enseignants cherchent à faire une école vraiment pour tous, car les Français ne vont à l’école que jusqu’à 13 ans et à peine la moitié obtient son certificat d’étude. Au cœur de la Seconde Guerre mondiale, alors que le régime pétainiste utilise l’école comme un outil de propagande et pourchasse des enfants, un nouveau projet s’invente dans la clandestinité. L’école de la libération porte tous les espoirs des Français.
L’école des années 50 est l’image de la nostalgie, des encriers et de la belle orthographe. La plupart des Français y vont de 6 à 14 ans, puis partent travailler, souvent pour faire la même chose que leurs parents. Les Français rêvent d’un autre avenir pour leurs enfants et veulent une école capable de changer leur destin. Pour moderniser le pays, le général de Gaulle instaure l’école obligatoire jusqu’à 16 ans. Tout le monde va au collège. Un nouvel âge de la vie s’instaure, l’adolescence, et ces jeunes vont faire entendre leur voix en mai 1968… Notre système scolaire accueille tout le monde, mais beaucoup ont du mal à suivre. Tant qu’il y a du travail, pas de problème, mais la crise change la donne. Pour les nouvelles générations, les résultats à l’école définissent ce qu’ils sont et ce qu’ils vont devenir. La France passe de l’école du certif à 80 % d’une classe d’âge au bac. Tensions, divisions : une école qui permet à tous les élèves d’apprendre et de réussir devient urgent.