André Manoukian a l'honneur et le bonheur d'accueillir la grande Jane Birkin, une artiste qui incarne depuis maintenant 50 ans tout autant l'allure que le cinéma, mais aussi bien sûr la chanson. Si elle fut d'abord la muse inoubliable de Serge Gainsbourg avec des titres tels que "Ex-fan des sixties", "Fuir le bonheur" ou encore "Quoi", elle a su se réinventer par la suite. Par exemple, elle a dévoilé des talents d'auteur à fleur de peau comme avec cette chanson "Période bleue" composée par Alain et Pierre Souchon, ou encore les titres de son tout dernier album "Les Jeux interdits". Aujourd'hui, André Manoukian plonge dans son univers musical et propose de redécouvrir ses plus belles chansons.
Plusieurs prénoms masculins ont été mis à l'honneur dans de célèbres refrains. Certains d'entre eux ont connu la gloire simplement grâce au succès d'une chanson. Il n'y a qu'à citer Gigi pour savoir qu'on parle de Dalida et de son «amoroso». Plusieurs artistes se sont aussi servi d'un prénom comme d'un paravent pour eux-mêmes. C'est un peu le cas du Manu de Renaud. D'autres, comme Carla Bruni, ont tenu à chanter haut et fort le prénom de l'être aimé : un certain Raphaël. Zazie, avec son titre «Adam et Yves», a tenté de faire passer un message. Il arrive aussi que le prénom aide un artiste à panser ses plaies, comme le petit Simon chanté par Hugues Aufray.
La route est un thème cher aux chanteurs. Elle accompagne les rêves d'évasion, d'éloignement, est propice aux rencontres ou à la solitude. Gérald de Palmas la chante dans son célèbre titre "Sur la route". Cette chanson lui a permis de connaître le succès. Michel Fugain, lui, s'il avait pu choisir, se serait bien imaginé sur la route 66 plutôt que sur l'A6 lorsqu'il raconte sa "belle histoire". Même si le décor était moins exotique, son autoroute des vacances lui apportera malgré tout beaucoup de bonheur. Un bonheur que Charles Trenet mettra aussi en chanson avec "Nationale 7", racontant une période où les Français découvraient les joies de l'automobile et profitaient des congés payés. Maxime le Forestier, a préféré, lui, "passer sa route", mais cela lui a permis de croiser celle de son public.
«La Ballade des gens heureux», «Les Lacs du Connemara», «Les Champs-Elysées», «Et maintenant»: autant de chansons inoubliables dues à la plume prolifique de Pierre Delanoë. Né en 1918 à Paris et disparu en 2006, à l'âge de 88 ans, le parolier et poète a été surnommé "l'homme aux 5000 chansons". Gilbert Bécaud, Gérard Lenorman, Dalida, Michel Sardou, Joe Dassin, Michel Fugain, mais aussi Nana Mouskouri ont posé leur voix sur sur ses mots. Retour en images et en musique sur une carrière exceptionnelle.
Il arrive que les interprètes conjuguent leur talent le temps d'une chanson pour créer des tubes inoubliables. Disiz a écrit sa chanson "Métisse" en pensant à Yannick Noah et le destin finira par les réunir. Dominique A a écrit pour Etienne Daho la chanson "En surface", qu'il adore interpréter. En écrivant "Double enfance" pour Julien Clerc, Maxime le Forestier ne se doutait pas non plus que cette chanson, qui raconte d'abord son histoire, allait autant résonner chez l'interprète. Parfois, une chanson écrite par d'autres permet à un chanteur de se révéler. C'est ce qui s'est passé pour Henri Salvador. Grâce à Keren Ann et à Benjamin Biolay, qui lui ont écrit "Jardin d'hiver", il a enfin pu se montrer tel qu'il était, c'est-à-dire en véritable crooner.
"Rockollection", "Le cœur grenadine", "Le Pouvoir des fleurs" : tout le monde connaît au moins une mélodie signée Laurent Voulzy. Dans ce numéro, André Manoukian propose une grande balade musicale en compagnie du plus "peace and love" des chanteurs français. Des chansons aux allures de carte postale, qui cachent pourtant souvent des messages très profonds. C'est sous la plume d'Alain Souchon, son complice de toujours, que Laurent Voulzy a osé se livrer par petites touches comme dans "Belle-Ile-en-mer Marie-Galante" ou encore "Le soleil donne". Si on le connaît utopiste et fleur bleue, au fil de sa carrière, Laurent Voulzy a aussi révélé un côté plus mystérieux, voire mystique avec des chansons comme "Jésus" ou quelques années plus tard "Jeanne", consacrée à Jeanne d'Arc.
André Manoukian reçoit l'un des plus grands interprètes de la chanson française : Julien Clerc. Avec des chansons comme "La Cavalerie", "Melissa", "Femmes je vous aime", "Mon refuge", Julien Clerc peut revendiquer un demi-siècle de succès. De Roda-Gil à Clara Luciani, en passant par Jean-Loup Dabadie, l'artiste a toujours pris soin de choisir et renouveler les plumes qui ont fait vivre sa musique.
André Manoukian propose une émission entièrement consacrée à un personnage à part dans la chanson française : l'indémodable Pierre Perret. Du "tord-boyaux" aux "Jolies Colonies de vacances", en passant par "Le Zizi" et "La Cage aux oiseaux" : voilà près de 60 ans que le chanteur manie la langue française avec finesse et enchante le public de ses chansons tantôt gorgées d'humour, d'autres fois très engagées. Un artiste qui a su faire fi des polémiques et ériger en principe sa liberté de tout dire et tout chanter à travers des titres tels que "Lily", "Mon p'tit loup" ou bien "La bête est revenue". André Manoukian propose de redécouvrir quelques-unes des plus belles ritournelles de cet amoureux des mots.
Il n'existe pas de recette miracle pour expliquer le succès d'une chanson et encore moins quand celui-ci est fulgurant. Ainsi, lorsque le jeune Roch Voisine, promis à une brillante carrière de hockeyeur au Canada, écrit la chanson «Hélène» pour rendre service à l'un de ses coéquipiers, il est loin d'imaginer qu'elle va bouleverser sa vie. D'autres chansons, bien qu'à contre-courant de leur époque, vont pourtant emporter les foules. C'est le cas de «Chante», un titre des Forbans inspiré d'un titre rock des années 50, qui a connu un énorme succès dans les années 80. D'autres, à l'instar de Pascal Danel et de son «Kilimandjaro», ont eu immédiatement l'intime conviction de tenir un tube et ont tout mis en oeuvre pour qu'il soit produit...
Avec la reprise du «Pénitencier», Johnny Hallyday s'est émancipé des bluettes yéyé. En interprétant son tube «Je l'aime à mourir» en espagnol, Francis Cabrel lui a offert, sans le savoir, une nouvelle vie au point qu'elle est aujourd'hui un standard dans toute l'Amérique du Sud. Il y a aussi l'histoire de ces reprises qui ont fait rayonner le patrimoine musical français à l'international, comme «La Mer», de Charles Trenet. De la mode des chansons multi-interprétées dans les années 50 au déferlement des standards de rock américains traduits en français pendant les yéyés, en passant par le filon des chansons italiennes, André Manoukian explore en détail le thème de l'originale et de la reprise.