L'âge d’or des paquebots

Pendant un peu plus d'un siècle, les paquebots ont fait traverser l'Atlantique dans les deux sens à des milliers de passagers. Après la Première Guerre mondiale, l'aventure transatlantique reprend des couleurs. Alors que l'Amérique restreint l’accueil de migrants venus d'Europe, les grandes compagnies maritimes partent à l'assaut d'une clientèle haut de gamme. Décoration fastueuse, cuisine fine et orchestres agrémentent désormais les traversées des vedettes de cinéma, des personnalités en vue ou des riches touristes. Avec des fleurons comme le Paris, qui effectue sa première croisière en 1921, ou, à partir de 1935, le Normandie, sur lequel plus d'un tiers des passagers voyagent en première classe, la Compagnie générale transatlantique s'illustre par ses palaces flottants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les rotations, qui se poursuivent à un rythme moins soutenu, connaissent aussi leurs drames. En 1942, les États-Unis, entrés dans le conflit, retiennent le Normandie. Rebaptisé USS Lafayette, le luxueux paquebot français doit être affecté au transport des troupes. Mais lors des travaux pour son réaménagement, un incendie le fait sombrer dans le port de New York.

For a little over a century, ocean liners crossed the Atlantic in both directions for thousands of passengers. After the First World War, the transatlantic adventure took on a new lease of life. While America was restricting the reception of migrants from Europe, the major shipping companies set out to conquer an upscale clientele. Sumptuous decoration, fine cuisine and orchestras now embellish the crossings of film stars, prominent personalities and rich tourists. With flagships such as the Paris, which made its first cruise in 1921, or, from 1935, the Normandy, on which more than a third of passengers travelled in first class, the Compagnie Générale Transatlantique distinguished itself with its floating palaces. During the Second World War, rotations, which continued at a slower pace, also had their dramas.