Du matin au soir, les curieux défilent dans le showroom de l’entreprise Unitree pour revoir en vrai, si ce n’est en chair et en os, la parade des robots, diffusée lors du nouvel an chinois à la télévision. La scène se déroule à Hangzhou, capitale de la technologie chinoise, à deux pas du siège de l’entreprise Deepseek qui fait de l’ombre aux géants californiens de l’IA. Mais ces robots se déplacent grâce aux télécommandes des démonstrateurs. Pour que les robots progressent, il va leur falloir apprendre. Depuis les années 60, l’université Carnegie Mellon en Pennsylvanie est l’un des berceaux de l’IA et naturellement de la robotique. La première chose que font les étudiants de Carnegie, c’est d’effacer tous les instructions programmées des robots. Comme un enfant apprend à marcher et gagne peu à peu de l’assurance.
S’il est un domaine dans lequel les robots ont déjà trouvé leur place, c’est bien le monde de l’usine. La Corée du Sud détient le record mondial de densité avec 1000 robots pour 10 000 salariés. Mais les machines pourraient-elles inonder le marché du travail et trouver leur place dans toutes professions à l’avenir ? Les robots serveurs pointent leur nez, les robots d’accueil parcourt déjà les aéroports, plus de la moitié des transactions financières en Europe sont déjà menées par des algorithmes. Et deux questions ne vont pas tarder à se poser : Faut-il vraiment traiter les machines comme des esclaves ? Et surtout (merci Hegel) qui travaille pour qui ?
Depuis quarante ans, on nous promet des voitures automatiques. Les femmes et les hommes se laisseront conduire par la machine et pourront ainsi penser à autre chose - ou ne plus penser à rien. Mais dans ce monde à venir, faut-il vraiment laisser le volant à la technique ? C’est toute la question qui traverse ce troisième épisode.
Les roboticiens aiment à répéter que l’homme est une machine comme les autres. Pourquoi, à l’inverse, la machine ne pourrait-elle être un homme comme les autres ? La machine peut-elle réparer l’homme ? Le vivant et le non vivant peuvent-ils finir par se rencontrer et se ressembler ? Et surtout quelle place voulons-nous accorder aux robots s’il nous faut vivre ensemble à l’avenir.